Le jeûne, sujet polarisant sur lequel j’ai hésité d’écrire pendant longtemps. Pourtant, des peuples tout entier le font depuis des millénaires.
Qu’est ce qui arrive quand une blogueuse culinaire fait un jeûne de 60 heures?
AVERTISSEMENT : Ceci est le journal personnel d’une expérience personnelle. Je ne suis ni nutritionniste, ni médecin et le présent article a pour but de partager cette expérience de jeûne qui ne m’avait pas été spécifiquement recommandée par un professionnel de la santé. Si vous aussi êtes curieux sur une expérience de jeûne en lien avec la longévité, je vous recommande d’en parler à votre médecin et d’explorer la question avec sérieux avant de vous lancer.
J’ai fait mon premier jeûne il y a presque un an et écrit ce journal à ce moment là mais j’ai hésité depuis à en parler ouvertement. Entre le manque de tolérance partout, le fait que les questions de jeûne peut être un déclencheur chez les personnes qui vivent avec un trouble alimentaire, la diète des cultures et le “bashing” de tout ce qu’il y a alentour.
Il y a d’importantes contres indications au jeûne, dont on doit tenir compte. Ce n’est pas pour tout le monde.
Cet article n’est surtout pas pour encourager le jeûne pour la perte de poids, vous perdrez surtout de l’eau, que vous reprendrez aussi rapidement, pour la majorité d’entre nous. Si pas contre vous avez, comme moi, toujours été curieux sur le concept de jeûne, voici mon journal.
Bref. Ceci est mon journal d’un jeûne personnel. Pas une recommandation, ni des instructions.
La petite bette, qu’est ce qui se passe?
Après la publication de mon article sur les tests Viome que j’ai décidé de faire pour évaluer la santé de mon microbiote et ma santé cellulaire, plusieurs nous ont envoyé des messages sur leur déception quant à cet article et infolettre.
Pourtant, je n’avais que de bonnes intentions.
Si une chose me définit, en cuisine, comme en voyage, comme dans la vie, c’est ma curiosité. C’est cette même curiosité qui me donne envie de tester tout. Du petit pot de crème anti-rides à la sauce piquante de l’épicerie à un cours de tricot en ligne.
J’aimerais vivre ma vie avec le moins de regrets possibles et le plus de vitalité possible. Si, comme moi, ceci vous parle, cet article vous parlera peut-être.
Comprenez toutefois que ceci est mon interprétation personnelle de plusieurs lectures. Je ne suis pas une scientifique, je suis humaine et je cherche à vivre mieux, plus longtemps.
Sinon, vous avez plus de 500 recettes à vous mettre sur la dent sur la petite bette. On est loin, loin de la recette de mayonnaise.
Ben voyons, pourquoi faire un jeûne?
Il y a près de dix ans, lors d’un événement de presse à New York, Procter & Gamble (mon ancien employeur) avait invité une scientifique de Harvard à venir parler de vieillissement et la notion d’immortalité chez l’humain.
Cette scientifique avait alors mentionné des recherches de pointes où ils avaient pu prouver, à leur grande surprise, qu’ils avaient pu renverser des signes de vieillissement chez des souris par un simple…jeûne. Des télomères (c’est quoi? continuer plus bas dans l’article) qui raccourcissent? Le nouvel eldorado.
Depuis ce temps, je joue avec l’idée de faire un jeûne mais étant une professionnelle de la bouffe, une obsédée de la cuisine, cet exercice me semblait… compliqué.
Mentalement, si je peux jeûner, plusieurs le peuvent aussi. Je rêve littéralement de bouffe la nuit. Oui, je mange dans mes rêves, je cuisine aussi. Et dans la vie, encore plus.
Bref. Si tu as peur d’avoir trop faim, dis-toi que je suis cette personne qui apporte trois barres tendres dans l’avion juste au cas, qui remplit le garde-manger de façon compulsive (avez-vous déjà vu notre série Youtube Adieu les dépenses, on vide la dépense?) comme si la guerre commençait la semaine prochaine et qui est littéralement bombardée de photos et vidéos de spaghetti aux boulettes et de hamburgers sur tous mes médias sociaux. Pas simple.
Pourquoi un jeûne de 60 heures plutôt que jeûne intermittent?
J’aime beaucoup le concept de jeûne intermittent mais outre le fait de m’empêcher de manger des chips, du popcorn ou du fromage après 8h le soir, je n’étais pas convaincue de l’impact.
Mes lectures me pointaient vers un jeûne un peu plus drastique. Ça faisait 10 ans que je jouais avec l’idée et après avoir reçu les résultats de mes test Viome où ma santé cellulaire était mesurée au 39 ième percentile (😱), il était temps d’au moins essayer.
Efficacité cellulaire selon mon test ViomeJe me suis fixé 60 heures en discutant avec mon amie, tout simplement. Ça me semblait réaliste. Arrêter de manger le lundi soir vers 19h et recommencer à manger le jeudi matin à 7h.
On commence normalement par le jeûne intermittent (manger chaque jour sur un horaire limité), ensuite on peut essayer un 24 heures de jeûne (mais c’est le premier 24 heures qui est le plus difficile).
Il faut définitivement connaître son propre corps et savoir s’écouter.
En 12 heures, le corps est en cétose, le corps brûle ses propres graisses. Les cétoses réduisent les dommages cellulaires et la mort cellulaire dans les neurones et peuvent réduire l’inflammation dans d’autres types de cellules.
En 18 heures, on tombe en mode combustion des graisses et on génère d’importantes cétoses.
En 24 heures, les cellules recycleraient de plus en plus d’ancients composants (heure du nettoyage!) et décomposent les protéines mal repliées liées à la maladie d’Alzheimer et à d’autres maladies, c’est un processus appelé l’autophagie (voir plus bas!).
En 48 heures, le taux d’hormone de croissance est jusqu’à 5 fois plus élevé qu’au début du jeûne. L’hormone de croissance aide à préserver la masse musculaire maigre. Il semble jouer un rôle dans la longévité des mammifères et peut favoriser la cicatrisation des plaies et la santé cardiovasculaire.
En 54 heures, l’insuline est à son plus bas niveau. Maîtriser mon insuline est un de mes objectifs personnel. Mon papa a le diabète de type 2 depuis des décennies et ça lui rend la vie difficile, aujourd’hui. Entre le fait que j’ai eu du diabète de grossesse et ce potentiel génétique, mon médecin m’avait dit de faire attention.
En 72 heures, le corps décomposerait les anciennes cellules immunitaires et en génère de nouvelles. (Je ne me suis encore jamais rendue à 72 heures).
Plus long? trop risqué pour moi. On entre alors dans la zone où il y a risque du ‘refeeding syndrome”.
Le refeeding syndrome ou syndrome de réalimentation est un déséquilibre des fluides et des électrolytes dû à un jeûne prolongé qui se manifeste lorsque les patients sont renourris après une privation calorique. Le jeûne pendant de longues périodes peut également entraîner une malnutrition, ce qui peut entraîner des complications supplémentaires lors de la réalimentation.
La science derrière le jeûne
La longueur des télomères; le prochain test de longévité?
Le télomère est l’extrémité d’un chromosome dans une cellule. Il ne sert pas à coder une information précise mais intervient dans la stabilité du chromosome et dans les processus de vieillissement cellulaire. Les télomères servent à protéger les chromosomes.
Les télomères raccourcissent avec l’âge, l’inflammation et le stress. Des études auraient démontré que des télomères courts sont associés à un risque plus élevé de maladies liées à l’âge.
Des télomères qui raccourcissent chez l’être humain est un marqueur du vieillissement, de la maladie (cancer, entre autre) et de la morbidité prématurée, alors que certaines recherches semblent pointer vers le fait que le jeûne, autre autre méthode (exercice, hygiène de vie, méditation, etc) pourrait aider à ralentir le raccourcissement des télomères.2.
Parmi toutes les interventions anti-âge, les régimes hypocaloriques et les périodes de jeûne se distinguent comme les méthodes les plus convaincantes et les plus robustes pour prolonger la vie et la santé et réduire le risque de diabète, de neurodégénérescence, de maladies auto-immunes, de tumeurs spontanées et de maladies cardiovasculaires. (Traduit librement de cette étude).
Un jour vous verrez pointer des tests grands publics pour évaluer la longueur de ses télomères. J’en suis convaincue. Quel outil extraordinaire, unique à chaque humain, mais difficile à faire tester, présentement.
Autophagie, c’est quoi?
Nettoyage cellulaire. Non pas nettoyage de cellulite (🤣) mais bien cellulaire.
Le mot autophagie est dérivé des mots grecs « auto » signifiant soi et « phagein » signifiant manger. Ensemble, le nom se traduit par “manger soi-même”. Heureusement pour nous, manger ne fait pas référence à la peau ou aux tissus, mais plutôt aux cellules microscopiques. Il y a 30 à 40 billions de cellules différentes qui accomplissent de nombreuses tâches dans notre corps.
L’autophagie joue un rôle vital dans l’homéostasie de la santé cellulaire, car le résultat conduit à des cellules plus saines et à la mort et à l’élimination des cellules endommagées et dysfonctionnelles.
L’autophagie joue un rôle essentiel dans de nombreux domaines de la santé, y compris la prévention de nombreuses maladies comme le cancer, le diabète, les maladies auto-immunes, les infections et les maladies neurodégénératives et cardiovasculaires.
Comme de nombreux processus physiologiques dans le corps, l’autophagie diminue avec l’âge, mais diverses études animales et cellulaires indiquent qu’une activation accrue de l’autophagie peut entraîner une amélioration de la longévité et une durée de vie plus longue.
Le jeûne, une cure de focus et d’énergie?
Ensuite, ma meilleure amie qui ne parle que de l’énergie inégalable que ça lui donne, depuis son premier jeûne; « un vrai lapin Energizer! ». Une cure de focus. Avec 1001 projets en branle, j’ai justement besoin d’une cure de focus 🤣
Alors, pourquoi faire un jeûne?
Mes raisons? Ce que je veux en retirer? Un petit nettoyage de printemps de mes cellules semble intéressant. Savoir écouter ma faim, ce que mon corps me dit. Savoir si énergie et focus seront au poste pour moi aussi.
Gros Bémol : en tentant de lire sur le sujet, les outils de jeûne en ligne, les articles, ce qui sort sur google parle malheureusement beaucoup trop de perte de poids.
C’est un peu inquiétant puisque mon poids est correct et que cela n’est pas mon objectif.
Bon, on se lance?
Journal d’un premier jeûne
JOUR J-1: Dimanche
Jour J-1 : Je me prépare. Je révise mes notes. Je parle à mon amie.
(En perspective, j’aurais aussi dû préparer mes repas pour briser le jeûne et au moins un litre de bouillon d’os fait maison, bien salé, bien goûteux. )
JOUR 1 : Lundi (prête pas prête…)
D’après mes lectures, ce n’est pas le temps de se gaver avant de ne plus manger. Je mange normalement, sainement. Je n’ai pas mangé plus parce que je ne mangerais pas demain, j’ai mangé un repas nourrissant de saumon braisé en sauce teriyaki, daikon, haricots noirs, épinards et brocolis pour le souper suivi de quelques morceaux de chocolat noir. En fait, j’ai basé mon menu sur ma liste de SUPERFOODS reçues suite à mon test Viome.
LUNDI 19h : Heure du départ du jeûne
Soirée normale outre que je ne peux pas manger de chips. Oh well.
JOUR 2: Mardi (je ne vais vraiment rien manger?)
J’ai commencé la journée en buvant un grand verre d’eau. Ensuite un café noir (pas mon favori, moi qui aime le café au lait) suivi d’une belle et douce séance de yoga avec vue sur le lac.
Ensuite, aucune faim, je me suis faite une tisane Pukka et j’ai commencé à travailler. Il faut dire que je fais un genre de jeûne intermittent 16/8 naturellement depuis plusieurs années, depuis que je travaille pour moi, en fait. Je mange peu ou pas le matin, le café me suffit. Mais je brunch. Tous les jours. Souvent je mange donc mon repas vers 11h, parce que je le peux et parce que c’est alors que j’ai faim.
Puis-je dire que j’avais une clarté mentale exceptionnelle? Non. Mais j’ai réussi à travailler, en écoutant de la musique douce, jusqu’à 13h. Grande bouteille d’eau avec magnésium en poudre et un peu de sel et une autre tisane.
Aucune faim et … cette matinée que j’ai passé à travailler?
Je travaillais sur l’écriture de deux recettes, la sélection et retouches de photos de cuisine, un article sur 20 recettes recommandées pour le Super bowl (ouf, des ailes de poulet en plein jeûne!) et quelques autres instruments de torture culinaire.
13h30 j’ai décidé de profiter de ma belle énergie et de mon choix de lieu extraordinaire de jeûne. J’ai chaussé des raquettes et ai fait une petite randonnée sur le lac, rien d’exténuant. Sur le retour j’ai passé une quinzaine de minutes à pelleter devant le chalet pour préparer mon espace de shoot photo de cuisine sur le feu, pour la fin de semaine.
Toujours aucune souffrance liée à la faim. Je fini le boulot. Apéro : La Croix noix de coco – eau gazéifiée à l’essence naturelle, sans sucre mais pas sans intérêt
16h J’ai fini ce que j’avais à faire de plus urgent, j’aimerais bien attaquer d’autres dossiers mais l’énergie mentale n’y est plus, pas plus que la motivation. Je me suis préparée une autre tisane, une autre bouteille d’eau avec du sel de mer et du magnésium en poudre.
J’ai l’estomac qui gargouille. Aucun #2 aujourd’hui mais au minimum 12 #1 depuis le lever.
17h Je chat avec un ami, ça me fait oublier que normalement je serais en pleine préparation du souper.
18h Je ressens le vide dans mon estomac mais pas de faim irrésistible. Je relaxe en écoutant un film qui n’a rien de gourmand. Je me sens plutôt zen, un peu ralentie.
19h : premier 24 heures de jeûne terminé! Mon application LIFE m’avise que je suis désormais en autophagie.
20h Bain chaud, gua sha, série sur Netflix, eau minérale aromatisée La Croix limoncello. Aucune faim, quelques crampes menstruelles.
21h30 Sentiment de douce euphorie et de relâchement, je respire profondément, comme après une bonne séance de yoga… ou de sexe. Je suis bien.
22h15 dodo
Selon ma bague OURA, mon sommeil fut Optimal : score de 86. 8 heures de sommeil. Pourtant, j’ai personnellement eu l’impression de ne pas si bien dormir. Difficile de m’endormir, 2 pauses pipi dans la nuit (toute cette eau!).
JOUR 3: Mercredi
6h48 Réveil naturel (🙄 j’ai encore envie de pipi.)
8h Grand verre d’eau suivi de café noir
9h Je suspecte que le buzz que je ressens est dû à la caféine sur un estomac vide mais ça fait du bien. Je me prépare 1 litre d’eau avec electrolytes NUNN (je ne sais pas si ça brise le jeûne mais j’ai un petit mal de tête et ça continent minéraux et sels et seulement 2g de sucre)..
10h30 40 heures de jeûne. Thé vert matcha avec bâton de cannelle
(puis je sucer le bâton de cannelle LOL ?)
Seule au monde avec ma tisanePas vraiment l’esprit clair. Tout plein d’énergie mais je réalise que je suis un peu en « brain fog ». Je multiplie les erreurs anodines : je me lève pour aller chercher quelque chose, j’oublie quoi. Je branche mon ordinateur alors que je voulais brancher mon cellulaire.
Je fais plusieurs coquilles en répondant à mes messages sur Instagram et Youtube. En écrivant ce journal, je réalise que mon doigté au clavier est moins efficace qu’à l’habitude. J’ai un léger mal de tête mais je n’ai pas faim.
15h : 44 heures de jeûne
Je me sens comme dans un lendemain de rave, un peu comme sur une autre planète. Pas toute là. Comble du masochisme, j’ai décidé d’aller faire l’épicerie pour de bons aliments pour briser mon jeûne demain : hauts de cuisse de poulet ; brocoli ; coriandre ; patate sucrée ; graines de tournesol ; raisins.
Disons que cette petite demi-heure au paradis des aliments n’était pas la meilleure des idées mais pas pour la raison que vous pensez. Je n’avais pas faim, juste mal de tête et …pas toute là.
En revenant à la maison, je me suis préparé une tasse de bouillon d’os de poulet parce que certaines écoles de pensées sur le jeûne semblent dire que c’est ok. J’ai décidé que ce serait ok. Mes papilles sont en jouissance de ce bouillon fait maison hyper réconfortant. En espérant que ça ne m’ouvrira pas l’appétit…
17h Ça va vraiment mieux. Je n’ai pas plus faim mais je me sens plus humaine. Je suis un peu déçue en pensant que j’ai probalement mis un stop à l’autophagie mais mes lectures disent qu’on ne devrait pas se sentir faible ou malade durant un jeûne. Je ne souffre pas de la faim mais de douleurs musculaires, mal de tête (malgré les électrolytes et le sel!) et juste ‘foggy’. J’attends encore ma clarté mentale. Disons que j’avais surestimé ma productivité durant ce 60 heures de jeûnes.
18-22h Petite hausse d’énergie et focus, je peine à regarder ma serie à la télé parce que j’ai envie de travailler. Je préparer un article complexe mais me tanne après 2 heures.
22h30 Toilette & Dodo
JOUR 4 Jeudi
8h26 Réveil nébuleux. 61 heure, 26 minutes de jeûne. Je n’ai pas autant dormi depuis que je possède ma bague Oura ring. Je n’en reviens pas. Mais la minute où je suis debout, je comprends.
Mon App Oura (bague) comme guideJe crois que mon corps a décidé de conserver mon énergie parce que je n’avais plus les ressources pour être debout. Étourdie, mal de tête, cerveau embrumé.
Je bois tout de suite une tasse de bouillon d’os de volaille. Je prépare mon premier vrai café au lait depuis lundi matin.
Je cuisine mon repas mais j’ai un peu la nausée. Je n’ai aucune faim mais je sais que je dois manger.
J’ai suivi les conseils de quelques sites pour briser le jeûne : un repas sans trop de glucides, en petite quantité, en privilégiant des aliments sains plutôt que sucré.
J’ai surtout suivi ma liste de Superfoods reçue suite à mon test VIOME. Je me prépare donc des hauts de cuisse de poulet sur une plaque avec patate douce, que je prépare en petit bol ensuite avec haricots noirs, un demi petit avocat et une vinaigrette aux graines de tournesol inventée faute de trouver du tahini, une vinaigrette… sensationnelle (la recette s’en vient!).
Possiblement le meilleur repas de ma vie?Je savoure chaque bougée de mon repas et chaque gorgée de mon café. Meilleur repas depuis des lustres, je mange lentement, je savoure chaque bouchées, c’est si bon manger.
Midi : c’est fini, je me rétablis peu à peu. Le mal de tête léger est toujours présent sans être handicapant.
PM : journée de travail productive. J’ai de l’activité dans le bas ventre, je reprends peu à peu mon énergie. J’ai le cœur qui bat fort au repos et mon app Oura concorde. Je suis en mode récupération.
Marche de 35 minutes, retour à la maison et ensuite j’ai l’envie soudaine de faire du yoga – faut comprendre que ça ne m’arrive pas spontanément normalement, surtout pas à l’heure de l’apéro.
NamasteMagnifique et douce session. Comme si j’avais encore trente ans. Comme si de respirer sur mon tapis me ramène à la maison, à mon moi profond. Flexible, forte, stable, si bien. Je le prends comme une confirmation que cette expérience fut bénéfique pour moi.
Je prends la décision de refaire un jeûne par saison : je réserve au calendrier pour le mois de mai mais prendrai du bouillon plus régulièrement, et plus tôt dans le jeûne.
Le glow du jeûneLes puristes diront que ce n’est plus un vrai jeûne mais je m’en fout un peu. Certaines études démontrent des bénéfices importants malgré un minimum de calories ingérées. Je choisi de me concentrer sur ce qui me fait du bien.
CONCLUSION: Jeûne intermittent ou jeûne prolongé?
Deux jours après mon premier jeûne, j’ai eu mes premières vraies règles depuis une intervention que j’avais eu à un fibrôme utérin, sept mois plus tôt.
Je le prends vraiment comme un signe de renouveau.
Depuis, j’ai fait un jeûne par saison et même par deux mois depuis septembre 2022. Ça va de mieux en mieux à chaque jeûne. Comme si mon corps fait plus confiance au processus et à mon jugement. Je me sens énergisée, focus, zen et libre, pour ces quelques heures.
Je n’ai plus besoin de bouillon d’os. Je prends des électrolytes (Aussie trace minérals) + B6 + B12). Des tisanes Pukka toujours, du café noir le matin, toujours, des eaux pétillantes aromatisées La Croix et Bubbly.
Pas beaucoup de vaisselle!Le brain fog est disparu même si le dernier sprint avant de manger, je suis toujours un peu plus ralentie.
Je suis rendue à un jeûne typique de 65 heures. Combiné au jeûne semi intermittent entre 19h et 11h le matin (sauf pour mon café avec lait – faut pas pousser 😊). Ça semble bien me faire.
J’ai vraiment une meilleure clarté mentale durant mes jeûnes.
Les jeûnes m’aident à relativiser ma relation à la nourriture, à lire les signes de la faim.
J’ai quasiment chaque fois mes règles dans les jours qui suivent malgré des règles très inégales autrement puisque je suis certainement en pré ménopause à 51 ans.
Je fais aussi le jeûne intermittent au moins 4 jours par semaine (je mange entre 11h et 19h). Mais je dois dire que je ressens nettement plus l’impact de mes jeûnes prolongés versus intermittent.
Est-ce que mes télomères raccourcissent moins vite? Aucune idée 🤣 Mais je ne dirais pas non de tester.
Justement, j’envoie mes nouveaux échantillons de test Viome cette semaine. On s’en reparle?