Vous avez peut-être déjà entendu parler de ce légume-racine que l'on appelle igname. Mais en avez-vous déjà mangé ou même cuisiné ? Ce n'est pas sûr car on le confond parfois avec la patate douce. Aux Etats-Unis et au Canada surtout, on mélange en effet souvent " sweet potatoe " (patate douce) et " yam " (igname) et il est vrai que ces tubercules sont de la même famille.
Pour simplifier, l'igname compte de nombreuses variétés qui ne sont pas toutes propres à la consommation humaine... et dans celles qui sont vendues, il est difficile de s'y retrouver. Mais, me direz-vous, pourquoi diable en avoir acheté ? La réponse tient en un mot : Japon !
L'igname est cultivée et consommée surtout dans les pays tropicaux, en bouillie, frite ou en farine, au même titre que le manioc, et son nom contient une racine étymologique africaine, nyam, qui signifie manger, d'où son nom dériverait. J'ai lu de nombreux articles sur ce légume et il en ressort que l'on en trouve des tas de variété aussi bien par la forme que par le goût ou l'usage. On s'y perd un peu.
Mais, comme je le disais, on consomme certaines ignames au Japon et cela suffisait à attiser ma curiosité. Cela faisait donc longtemps que je voulais y goûter - je n'en ai pas mangé lors de mon voyage en 2013 - et je suis tombé récemment dans la grande épicerie japonaise de Paris, Kioko, sur un morceau d'igname que j'ai acheté...
La variété d'igname consommée au Japon est appelée là-bas nagaimo mais même là, ce n'est pas si simple entre igname cultivé et igname sauvage des montagnes... La prose sur le sujet est abondante ! Mais le mien venant d'un magasin japonais, j'étais sûr de moi !
Ce légume a la particularité d'être riche en amidon et extrêmement glissant quand il est pelé. Râpé, il se transforme en une pâte luisante et visqueuse dont les Japonais raffolent et avec laquelle ils consomment parfois le riz et on appelle ça " Tororo Gohan ".
Mais on peut aussi la faire sauter à la poêle, coupée en tranches et c'est aussi facile que délicieux ! Je me suis inspiré de la recette de Nami du blog Just One Cookbook qui elle-même a reproduit la recette d'une série Japonaise sur Netflix, Midnight diner (que, du coup, j'ai commencé à regarder).
Mais assez bavardé, la recette est ultra-simple, il vous suffit juste de mettre la main sur un igname ! Il ne faut alors que 4 ingrédients simples, c'est prêt en un rien de temps et c'est drôlement bon ! Pas d'igname ? Essayez donc cette recette avec une pomme de terre à chair ferme, ce sera très bon aussi !
Je vous raconte ?
Igname doré à la japonaise- 10 à 15 cm d'igname (nagaimo)
- Huile d'olive
- 1 pincée de sel
- Sauce de soja (2 c à soupe environ)
Pelez l'igname et coupez-la en tranche que 5 mm à 1 cm (selon votre préférence).
Chauffez un peu d'huile d'olive dans une poêle avec une pincée de sel. Ajoutez les tranches et faites-les dorer à feu moyen.
Au bout de 3 à 4 minutes, retournez-les et faites les dorer sur l'autre face pour encore 3 à 4 minutes.
Versez alors la sauce de soja, sur feu doux, et inclinez la poêle en la faisant tourner au-dessus du feu, pour éviter que la sauce ne s'évapore trop vite. Faites caraméliser en retournant une ou deux fois les tranches et coupez le feu.
Servez décoré d'un peu d'oignon nouveau. J'ai dégusté mon igname dans le cadre d'un petit repas léger, avec une crudité (salade de radis) et une soupe miso. Pour un repas plus consistant, ajoutez, par exemple, du tofu préparé selon la recette de votre choix.
Bon appétit !
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