Ce qui est compliqué quand on fait partie de la même maison d'éditions, c'est qu'on ne peut pas dire, comme la plupart des lecteurs, que c'est "d'abord la couverture qui a attiré l'œil".

Non, parce que la couverture je l'avais vue avant. Et j'avoue qu'elle est fantastique. A la fois effrayante et intrigante. Surtout terriblement efficace.

Je tiens à préciser que j'ai gardé toute objectivité pour ce livre même si nous courrons Eric et moi dans la même "écurie".

J'ai également demandé à Miss B1 de le lire et de me donner son sentiment. Une fois que je l'ai terminé, je lui ai passé comme pour une course de relais. Il est resté dans la même équipe mais a changé de mains. Il a accompagné les torpeurs estivales de nos après-midis.

Nous sommes tombées d'accord sur le fait que c'est un bon premier roman, très bien écrit et percutant. Les mots sont justes et vont droit au but. Eric ne s'encombre pas de chichis et de descriptions alambiquées. Il ne se noie pas non plus dans le pathos alors que le thème abordé aurait pu l'y faire dériver.

Et si on parlait du roman maintenant?

La quatrième de couv :

Banlieue de Lyon, deux médecins sont retrouvés assassinés chez eux.
C'est l'occasion pour le capitaine Adam Radovic, du SRPJ, de reprendre du service sur le terrain, après une mise à pied. Habitué à travailler en solo, sa hiérarchie lui impose une jeune coéquipière pistonnée, Valentine de Saint-Albin. Pourquoi ?

Quel lien existe-t-il entre la mort de ces deux professionnels de la santé et la disparition d'une fillette, quatre années plus tôt ?
Les deux nouveaux coéquipiers devront faire abstraction de leurs préjugés pour évoluer dans cette enquête et accepter une vérité déconcertante. Celle d'un héritage maudit.

Dès la première ligne je me suis laissée happer : "trois jours ont passé depuis mon arrivée au camp de Natzwiller et il n'a cessé de pleuvoir."

Le décor est planté. On sait qu'on va devoir affronter l'horreur et la douleur en navigant entre le passé et le présent, à la recherche de réponses, ignorant alors que nous allons partir dans les tréfonds puants de l'âme humaine. Mais à ce niveau peut-on encore parler d'âme?

Je n'ai lâché le livre qu'après en avoir lu la dernière ligne mais son histoire ne m'a pas quittée et n'a cessé de me hanter.

Miss B1 et moi-même continuons d'en parler, de répondre à nos questions, à tous ces pourquoi.

Bravo Eric!

A mon avis, c'est un premier roman très réussi et j'attends le deuxième avec impatience.

Lisez, c'est un ordre!