Aujourd’hui, je prends la main sur le blog de papa pour vous parler d’un don particulièrement féminin : le don de lait maternel.
L’objectif n’est pas de lancer le débat pour ou contre l’allaitement, à la maison nous pensons que chacun fait ce qu’il veut et papa vous expliquera NOTRE choix dans un autre article.
Ici, poupette est donc nourrie au sein…ou plutôt au lait maternel plus précisément. En effet, en tant que profession libérale, j’ai repris le travail 4 semaines après l’arrivée de bébé. Je tire donc mon lait, pour qu’il lui soit donné au biberon et la met au sein quand nous sommes tranquilles toutes les 2. Mais rapidement, mon stock de lait est devenu important. En 3 semaines de tire-allaitement, j’avais déjà de quoi partir une semaine en vacances, sans que la demoiselle ne manque de lait.
Le lait maternel est pour moi quelque chose de précieux. Il ne faut pas le gâcher et encore moins le jeter. J’ai donc parcouru la toile pour avoir des idées, savoir quoi faire de ce lait en trop. J’ai trouvé tout un tas de recettes de gratins, de yaourt et même de fromage au lait maternel. Bon, honnêtement, ce n’est pas pour moi. Cela a donc conforté une idée que j’avais en tête : donner ce lait au Lactarium.
Pourquoi donne-t-on son lait ?
Car les grand prématurés ne sont nourris qu’à cela, le lait maternel est très digeste et à une composition nutritionnelle idéale pour les tous petits. Il peut aussi être donné à des bébés qui ne peuvent consommer que cela suite a des soucis de santé (pathologies cardiaques ou rénales notamment)
J’entant souvent dire « mais ils n’ont pas des mamans ces bébés pour leurs donner leur lait ??? ». La réponse est pourtant simple : mettre en place un allaitement, c’est déjà compliqué quand tout va bien, alors je veux bien croire qu’après avoir accouché en urgence, d’un bébé minuscule, qui se bat pour vivre et que on ne peut pas mettre au sein, cela soit compliqué même avec la meilleure volonté du monde de mettre en place un allaitement.
Pourquoi je donne mon lait ?
Car j’en ai trop, c’est fait. Et que le donner, ne change pas grand-chose à mon quotidien mais est important pour les petits qui le reçoivent. Il s’agit pour moi d’aider les autres à ma façon.
Comment ça se passe ?
Il faut déjà contacter le lactarium dont on dépend (demander à votre maternité ou à notre ami google) ou en allant sur le site de l’ADLF.
Ici le premier contact se fait par téléphone. Une puéricultrice pose plusieurs questions pour savoir si on peut donner (ça reste un don de produit humain, comme le sang, la moelle…). En gros, il ne faut pas être porteur du VIH, ne pas boire d’alcool, ne pas consommer de drogue. Coté bébé, il faut qu’il ait moins de 6 mois (après la composition du lait change et ça ne convient plus aux prématurés). La puéricultrice explique ensuite le déroulement du don et répond aux questions.
2 jours après j’ai reçu un joli colis à la maison contenant :
- Les biberons stériles pour stoker le lait
- Des étiquettes à coller sur les biberons avec la date du prélèvement
- Un certificat médical à faire remplir par le médecin ou la sagefemme
- Un tube et une ordonnance pour faire une prise de sang à la maison
- Une ordonnance pour louer un tire lait électrique en pharmacie si besoin
Tous les frais sont pris en charge.
Concrètement:
- je stérilise mon tire lait avant de prélever le lait pour le don.
- Je lave soigneusement mes mains,
- je tire le lait comme d’habitude.
- Je stock les dons dans les biberons stériles au congélateur après les avoirs étiquetés.
Une puéricultrice se déplace toutes les 3 semaines pour récupérer le lait et apporter des biberons vides. Il n’y a pas de quantité minimale à donner. Tout don est important et est le bienvenue.
lait maternelBref, le lactarium fait vraiment en sorte que les choses soit les plus simples possible pour les mamans.
En espérant que cet article vous éclaire sur cette démarche.
On pense fort aux petits frères et petites sœurs de lait de poupette, battez-vous, et grandissez bien.