Etes-vous du genre mélancolique? Ressentez-vous cette chape de plomb qui s'abat sur vos épaules sans que vous ne sachiez pourquoi?
Vous soupirez sans raison. Car de raison, vous avez beau en chercher vous n'en trouvez pas. C'est ainsi. Justement, il faut s'en faire une raison de cette absence de raison...
Tu es de mauvaise humeur, vous demande-t-on?
Pas nécessairement. Quoique...si t'insistes un peu, je pourrais être de mauvaise humeur.
Ah, tu vois que tu es de mauvaise humeur.
Peut-être ne comprenez-vous pas vraiment de quoi je parle...C'est un état assez particulier qui souvent sort vainqueur du combat avec la joie.
Je sais que ma mélancolie insupporte mes proches. L'ambiance est aussitôt alourdie et, comme le noir déteint sur le blanc, je parviens à insuffler un air de tristesse...
C'est involontaire. C'est malgré moi. C'est certainement grâce à cela que je parviens à écrire. C'est aussi lui qui me connecte à la pluie et au temps maussade.
Parce qu'en fait, je cours, je m'essouffle, je fais plusieurs choses en même temps sans prendre conscience de chacun de mes actes.
Même quand je décide de faire une pause et laisse mon regard se perdre à l'extérieur, il finit toujours par s'arrêter sur un détail qui réveille quelque chose en moi : "tiens, il faudra couper les fleurs fanées, tiens il faudra réparer cette planche, le salon de jardin sera mieux à cette place..."
Par exemple, qu'êtes-vous en train de faire pendant que vous lisez cet article? Etes-vous vraiment concentré -ée et profitez-vous de l'instant ou bien avez-vous mis l'eau à bouillir pour les pâtes,
Plutôt la deuxième option, non?
N'avez-vous donc pas ce sentiment de passer à côté de quelque chose?
En tous cas, moi oui et je sais pourquoi. Parce que je ne vis pas en pleine conscience. Je suis avant, je suis après mais rarement pendant.
Tellement d'actes actés ou manqués, de non-dits et de non-faits, de "j'aurais dû" et "j'aurais pu" polluent notre esprit et nous forcent à nous projeter ailleurs que dans le réel.
Un truc dingue que je fais souvent (et je suis certaine que cela va vous parler) quand je suis en vacances : je compte les jours passés et les jours restants. Ce qui bien évident m'éloigne complètement du présent.
Souvent notre passé est source de préoccupations, de remords, de regrets ou de "c'était mieux avant".
Quant au futur, il peut être source d'angoisses à cause de l'attente, des projections, des "ce sera mieux si..."
Posons-nous, vous voulez bien?
Pour se faire, le 31 décembre 2017, j'ai décidé de prendre deux grandes feuilles de papier et de noter sur une tout ce que je retenais de positif de l'année qui venait de passer et sur l'autre tout ce que je voulais accomplir de bien dans l'année à venir.
J'ai ainsi laissé partir 2017. Et je n'ai pas à me soucier de mes attentes pour 2018. Elles resteront bien au chaud sur cette grande feuille jusqu'à la fin de l'année.
J'ai donc maintenant le temps d'accueillir le présent.
Je vous invite à faire de même...Vous ferez comme on se sent bien et on a enfin cette impression que les heures sont des heures et non pas des secondes.