Et si on japonait?
Japoner serait l’action de se trouver un bon petit resto japonais beau, bon, pas cher et pas si facile dans notre île-en-ville mais Noren nous permet d’y croire. Au-delà du sushi, la cuisine japonaise nous offre de fabuleuse combinaison d’ingrédients que je trouve particulièrement bien adaptée à notre climat hivernal, de la soupe miso aux nombreuses variations de soupes Ramen.
Un petit local charmant
Je vous ai mis la photo de la devanture du resto afin de vous faciliter la vie à le localiser car comme vous pouvez le constater, c’est presqu’une adresse de bouche à oreille tellement il n’y a rien pour localiser le Noren. L’espace est minuscule et lors de ma visite, 14 personnes s’y étaient agglutinées pour recevoir leur « fix » de nourriture japonaise que le couple propriétaire a choisi de nous offrir.
Ils nous offrent essentiellement 2 choses: soit une omelette japonaise (okonomyaki) ou des boulettes à saveur de pieuvre (takoyaki). Lorsque j’ai repéré le resto, j’ai été immédiatement attiré par ce genre de spécialités : s’ils en font juste deux, ça doit être particulièrement bon. En fait, je simplifie peut-être un peu trop car ils offrent également un plat de la semaine, tout aussi japonais, allant du bol poke aux plats à base de nouilles Soba – allez voir leur page facebook pour un échantillon de photos qui ne vous convaincra que d’y aller faire un tour plus tôt que tard.
Soupe miso courge Butternut
Même si j’ai été très tenté par lesdites boulettes de pieuvre à $7, j’y suis allé pour l’omelette à $9 où j’ai retrouvé une série d’ingrédients moins conventionnels et moi le non-conventionnel, ça m’excite. Et à ce prix-là, ça m’a permis d’explorer une soupe miso à la courge Butternut en prime.
Quelle révélation: l’omelette est une combinaison d’oeufs bien sûr, de mayonnaise, d’algues séchées, flocons de bonite (un poisson prisé dans la cuisine japonaise), de gingembre mariné, shiitakes, de lames de porc épaisses comme des lames de rasoir et finalement, ce qui m’a surpris, du chou. Du chou? – « She works in mysterious ways« , et la sauce Okonomi – moins non plus je ne sais pas ce que ça veut dire mais c’est bon.
Non seulement c’est bon mais on en redemande ! La texture est soyeuse comme un kimono et les saveurs sont précises comme une chorégraphie de Perfume, les petits morceaux de chou procure un croquant agréable sous la dent – domo arigato Mr Roboto ! Winner, ce plat apporte joie et réconfort sur l’horizon grisâtre montréalais.
L’omelette
On a tous commandé quelques fois une soupe miso en entrée alors d’ajouter des cubes de courge butternut et quelques feuilles d’algues élève ce cliché au rang des musts de la saison automnale.
De toutes mes chroniques, c’est ici que le service de la nourriture aura été le plus long et c’est le seul bémol que je peux trouver: un gros 10 minutes pour recevoir la soupe et un autre 15 minutes pour recevoir l’omelette, le temps d’attente est proportionnel à la qualité servie et tel que décrit plus haut, la qualité est exceptionnelle et vaut largement le temps d’attente, soyez-en juste averti.
En terminant, on a toujours les défauts de nos qualités: un petit local offre un service personnalisé et l’intimité des lieux est chaleureuse. Le prix à payer est que votre linge prendra le parfum des lieux (vous rappelant d’y retourner pour les boulettes de pieuvre) et je peux entrevoir que ça va être frette lorsque le mercure franchira -10C et que la porte d’entrée agira comme un géant éventail pour …éviter que vos vêtements ne prennent l’odeur des lieux.
Nourriture : 5/5
Service: 4/5
Coût total avec les taxes : $13.80
77 rue Rachel ouest (coin St-Urbain, en face de l’église laide)
Ouvert : fermé les lundis & mardis et dimanches soirs
François Lavigueur, ami-collaborateur, recherchiste non-officiel en bonnes adresses, lectures et produits.
François c’est l’ami avec qui tu peux parler sans JAMAIS manquer de sujets. En fait, dans son cas, il est possible de simplement l’écouter avec plaisir pendant des heures, tellement ses histoires sont colorées et intéressantes. Avouons-le, parfois on se demande si il aboutira à une fin avec tous ses détours, mais « Life is a journey, not a destination » et les plaisirs sont, avec François, dans les détails! Grand raconteur, éternel curieux, il est avide explorateur et d’un enthousiasme impossible à résister.