Mon Everest à moi

Mon Everest à moi

Je savais que le chemin serait long.

D'abord il a fallu écrire. Trois ans...Plus de 1000 jours à poser mes tripes sur le papier, la main tremblante et le coeur battant. Puis à taper les touches du clavier, les yeux fatigués et le torticolis malin à force d'aller et venir entre la feuille et l'ordi.

Puis, il a fallu le faire lire. A des "bêta-lecteurs", les miens, ceux que j'ai choisis et ceux qui m'ont demandé. Certains proches, d'autres moins, et d'autres encore pas du tout. Les retours furent motivants.

Je voyais la lumière au bout du tunnel. L'éclaircie entre les nuages...

Mon Everest à moi

Alors, j'ai fait comme tous ces apprentis écrivains, ces jeunes poussins qui espèrent un jour apercevoir leurs écrits en vitrine des librairies. J'ai envoyé à plusieurs éditeurs.

Mon Everest à moi

Bien entendu, j'ai reçu des réponses négatives. Quand on joue, on prend le risque de ne pas gagner à tous les coups. Je les encaissées. Difficilement. J'ai subi les retours sans explication, les lettres-types, les "désolés mais notre programme de 2017 est bouclé" etc...

Je suis passée par des états d'angoisse, de stress, de remise en question, d'envie d'abandon, de renonciation, de résiliation.

"Tu dois te faire une raison", me disait cette vilaine petite voix intérieure

Mon Everest à moi

Et puis une réponse entre deux est arrivée.

Me laissant perplexe.

Interrogative.

Je dois retravailler mon texte. C'est normal.

Je dois ralentir mon style. Mon élan. Je comprends

Je dois couper des chapitres. Des scènes. On me l'avait dit.

Alors aujourd'hui, après plusieurs jours de réflexion et de conseils puisés auprès de mes amis écrivains (je les remercie vivement, ils se reconnaitront), je me suis installée face à ce clavier et j'ai commencé par copié-collé mon manuscrit. Puis j'ai ouvert un nouveau document intitulé "manuscrit remixé". Cela m'a fait sourire. J'ai pensé au DJ qui mixe avec des sons originaux. Je deviens le Feder de l'écriture ;-) . Cela m'a fait souffrir. Aussi.

Oui, c'est dur mais c'est un mal nécessaire. C'est ce qu'on m'a confié. Dans un murmure d'encouragement...