Deal or no deal, telle est la question.
Au passage, je commence l’article de cette semaine en vous mentionnant que je m’efforce de diversifier ma couverture géographique afin de toujours vous donner une option bouffe pas cher dans le quartier où vous vous trouvez. Hop vous sortez votre téléphone et vous retrouvez une suggestion sur www.lapetitebette.com pleine de saveurs et il reste du change pour vos cadeaux de Noël.
Épicerie 1668
Les dernières semaines ont été difficiles pour vous trouver une recommandation. Puisque la définition de la folie est de répéter une même action en s’attendant à des résultats différents, il est temps d’aller dans les coins de patinoire et de pousser la note dans des endroits pas évidents au premier abord.
Tapis à l’entrée
Cas de figure, je vous ramène à Notre-Dame-De-Grâce dans une épicerie. J’avais eu le temps de m’y promener l’autre jour et j’étais allé fouiner dans cette épicerie. Surprise, je trouve tout au fond des allées de tablettes alignées de bouteilles de bière de microbrasseries, majoritairement québécoises un comptoir de sandwich? Un tour subséquent du magasin en attendant mon lunch m’a convaincu: même au-delà des bières, il y a beaucoup d’autres produits « Aliments Québec » sur les tablettes, on pousse le local chez Épicerie 1668. Vêtu d’un beau plancher de bois et longé de beaux murs de briques, la sensation est chaleureuse et agréable, petit situé comptoir à l’avant pour manger sur place.
Ce qui a piqué ma curiosité a été de retrouvé « sandwich au rosbif » sur un menu limité mais focusé (le genre que j’aime, parce que ma théorie, c’est que s’il y a trop d’items sur un menu, ça peut pas être bon. Un peu la version alimentaire de: à vouloir satisfaire tout le monde, on satisfait personne).
Le comptoir de préparation
Parce que voyez-vous, un bon sandwich au rosbif à Montréal c’est aussi rare qu’une coupe Stanley. Généralement, vous allez trouver un boeuf brun et trop cuit, beaucoup plus proche cousin du jambon, mortadelle et autres salamis de la viande froide ne s’apparentant pas du tout au rosbif à l’anglaise plus facile à trouver chez nos voisins du sud. D’ailleurs, mon étalon-or en la matière est la parfaite version que l’on sert chez Eataly à New York (j’y étais retourné trois midis de suite en 2013!).
Au jus !
Boeuf bien rosé et saignant (maison), finement tranché et empilé comme un wagon de métro au Japon, entrecoupé d’oignons fumés (maison), moutarde, raifort et la petite touche qui m’a fait tombé en amour avec la maison, le jus de cuisson pour y tremper ce merveilleux véhicule à boucher un coin. Le pain retenu est de forme ronde, genre pain kaiser, et le ratio de viande au pain demeure favorable pour le client affamé. Au final, en-dessous de la version du Eataly mais pour Montréal, pas mal le meilleur que j’ai jamais mangé. En attendant que le taux de change redevienne un peu plus adulte mais pour $7.50, un bien meilleur deal (à taux de change comparable) vu la qualité retrouvée ici.
Belle variété, vous pourrez également choisir parmi le classique smoked meat, un sandwich à la longe de porc, une muffuletta ou un bel assortiment de légumes grillés avec fromage de chèvre, aïoli à l’huile de noix de Grenoble et des graines de citrouille. Comme je vous disais, pas un catalogue de choix, juste assez pour bien catégoriser chaque sandwich d’unique en soi.
J’ajoute qu’il me restait encore assez d’argent pour ajouter un spritzer aux cerises noires à mon repas (un autre « Aliments Québec ») et mon grand total s’est soldé par un mince $10.65 pour un repas de bien meilleure qualité que n’importe quel fast food. Alors oui, ça existe du beau-bon-pas cher et cette semaine, on l’a trouvé dans une épicerie.
Nourriture : 5/5
Le menu
Service: 5/5
Épicerie 1668
Coût total avec les taxes : $10.65
5854 rue Sherbrooke ouest
Ouvert : tous les jours sauf le lundi
François Lavigueur, ami-collaborateur, recherchiste non-officiel en bonnes adresses, lectures et produits.
François c’est l’ami avec qui tu peux parler sans JAMAIS manquer de sujets. En fait, dans son cas, il est possible de simplement l’écouter avec plaisir pendant des heures, tellement ses histoires sont colorées et intéressantes. Avouons-le, parfois on se demande si il aboutira à une fin avec tous ses détours, mais « Life is a journey, not a destination » et les plaisirs sont, avec François, dans les détails! Grand raconteur, éternel curieux, il est avide explorateur et d’un enthousiasme impossible à résister.