Local Jerk

Local Jerk !!

Local Jerk

Local Jerk

Ha, ha, ha, non mais comme jeu de mots et affiche de commerce qui se spécialise en poulet jerk à la jamaïcaine, il ne se fait pas mieux. Comme le Notre-Boeuf-De-Grâce cité dans une chronique antérieure, vous savez chers lecteurs comment je tombe facilement pour les noms des restos à double entendre comme, Local Jerk.

J’étais vraiment excité parce que je l’ai cuisiné à la maison le poulet jerk et c’est un plat fabuleux. Juste le mélange d’épices est l’équivalent de se taper les 3 films Pirates of The Caribbean le même soir : oignons verts, ail, piments habaneros, jus de lime, huile d’olive, tamarin, cassonade, thym, allspice, cannelle et de la muscade – juste rassembler tout ça à la maison est une épopée en soi. De plus, les recettes varient considérablement d’une référence à l’autre, donnant une variation arc-en-ciel à ce plat haut en couleurs et chaleurs, chaleur qui pourrait également être attribuée au remplacement d’un piment habanero par mettons un Scotch Bonnet, autre piment légendaire de la Jamaïque (voir sur YouTube l’effet que ça fait) et mon explication pourquoi les sprinters de la Jamaïque ont le feu au cul dans les courses aux Olympiques (pourquoi se droguer quand tu peux juste activer « Afterburner » dans tes cuisses !).

L'intérieur

L’intérieur

Donc ça vous donne un peu le contexte de cette visite : un plat légendaire, un resto qui se spécialise dans ce plat et un nom extraordinaire.

Dès l’entrée du local, tu vois qu’on n’a pas investi énormément et c’est correct si tu investis plus dans ta cuisine. Je confirme avec le proprio qu’ils utilisent la rôtissoire que je peux apercevoir en arrière pour cuire le poulet, bonne idée. Une rôtissoire, ça augure bien. Suffit juste de concocter une bonne marinade à la jerk et le Local Jerk pourrait se tailler une place enviable avec ce plat.

Comme vous voyez sur la photo, mon plat est servi dans une boîte en styrofoam où s’empilent (et le mot s’empile est volontairement utilisé) une tranche de pain blanc carré (sérieux?), une montagne de riz plombée avec des haricots rouges, une salade de choux vinaigrée, une sauce forte orangée à consistance gélatineuse et finalement, trônant sur le tout, une cuisse de poulet marinée à la jerk.

Vous dire que j’ai été déçu serait peu dire.

Même si on peut souligner que le plat a coûté $12, le tout en valait moins que la somme des parties, chaque partie étant aussi décevante que le tout même divisé dans ses parties qui mis bout à bout, n’en valait pas la chandelle, ni la somme de toutes les chandelles de Montréal en Lumières. Je me mets dans les souliers d’une personne qui n’a jamais essayé ce plat et je sprinterais vers le Kentucky en moins de 10 secondes (et un coucou en dépassant Usain Bolt).

Festival du féculent

Festival du féculent

D’abord la tranche de pain. C’est ça, d’abord la tranche de pain? Ensuite, cette montagne de riz qui, vous l’aurez flairé, ne sert que de féculent à remplissage dans un plat pauvre de saveurs. Et parlant de saveurs, pas besoin de vous dire comment on était loin de ma référence en poulet jerk. Je n’ai reconnu aucune des saveurs auxquelles je m’attendais et que je vous ai énumérées précédemment. Le feu provenait principalement de la sauce orangée gélatineuse en accompagnement, on est loin de la marinade aux effluves du parfum riche des Antilles.

Au final, j’ai mangé le poulet et jeté le reste, ce qui constitue en soi un mauvais Deal.

En commençant ces chroniques du beau/bon/pas cher à Montréal, j’ai commencé par mon carnet d’adresses où j’allais régulièrement. Ça a donné beaucoup de 5/5 depuis le début. Rendu à ce point-ci de l’année, je m’éloigne de ma zone de confort et j’explore en dehors de mes sentiers battus. Alors pour la première fois, je donne un gros zéro à mon expérience. Pas que ça n’a pas de valeur, ça vous aura permis d’éviter un resto décevant parce que que même si je focus sur les cheap eats, faut que ça soit bon avant tout, et c’est ce que continuerai de chercher pour vous chers lecteurs : c’est pas un sprint, c’est un marathon.

P.S.: j’ai aussi essayé le Bifana Jerk lors d’une visite précédente (j’essaie toujours les restos au moins 2 fois pour éviter le biais de la première visite): moins cher qu’à Ma Poule Mouillée mais également moins bon.

Nourriture : 0/5

Service: 5/5

Local Jerk

Coût total avec les taxes : $12.00

8 Avenue Duluth est (donc pas mal au coin de St-Laurent)

Ouvert : tous les jours sauf le lundi

11143112_10204293077071601_7809986037248322809_oFrançois Lavigueur, ami-collaborateur, recherchiste non-officiel en bonnes adresses, lectures et produits.

François c’est l’ami avec qui tu peux parler sans JAMAIS manquer de sujets.  En fait, dans son cas, il est possible de simplement l’écouter avec plaisir pendant des heures, tellement ses histoires sont colorées et intéressantes. Avouons-le, parfois on se demande si il aboutira à une fin avec tous ses détours, mais « Life is a journey, not a destination » et les plaisirs sont, avec François, dans les détails! Grand raconteur, éternel curieux, il est avide explorateur et d’un enthousiasme impossible à résister.