Chez Tousignant

Quand on fait du neuf avec du vieux, c’est une proposition intéressante puisqu’on table avec des concepts qui ont traversé le temps et vous connaissez ma propension pour les « Depuis ». Chez Tousignant n’est pas un « Depuis » mais a bien aligné tous les éléments pour traverser le temps, peut-être bien jusqu’à « Back to the Future #14 ». Ils occupent un nouveau créneau que je vais baptisé mettons « Depuis Hier », alliant beau décor rétro à nourriture d’aficionados.

Intérieur rétro Chez Tousignant

Intérieur rétro Chez Tousignant

Bizarre de commencer à vous parlez du plancher mais le designer intérieur a fait ses devoirs: des petites tuiles blanches et vertes, genre écoles primaires de la CSDM mais sans les moisissures ou les tuiles qui vous tombent sur la tête ou des parents qui agissent en adolescents, les murs peints verts turquoises pas pantoute « Caraïbes » et les tabourets ronds fixés au sol. Vous vous souvenez de « Peggy Sue got married »? Vous allez avoir des flashbacks mais pas de déjà vu – la Matrix a été mise-à-jour et Neo mange maintenant ses cheeseburgers Chez Tousignant.

Après mon usuel intro de « Faque de qué çé que vous faites de vraiment bon ici? » répondu par un sympathique personnel au comptoir, j’y suis allé pour le Burger Tousignant, les frites et je me devais d’essayer leur marque privée de boisson gazeuse à saveur de cerises qui me rappelle mes bonnes années où j’étais un roadie pour Elvis.

Pas une grosse trouvaille, une tranche de jambon fumé au travers d’un traditionnel cheeseburger et ladite trouvaille fut rebaptisée « Tousignant », le genre qui m’énerve par son manque d’originalité et qui active mon bullshit radar: tut, tut, tut, le chroniqueur se ravise, ça marche complètement. C’est comme de la téquila dans ton Ceasar’s : ressemble à un mariage forcé mais à bien goûter le porc, on trouve ça bon et cochon, citait M. Pignon.

Le triumvirat rétro chic.

Le triumvirat rétro chic.

Je vous ai mentionné la semaine passée ma théorie sur les frites québécoises: on les prend pour acquises mais la version plus dorée, plus brune que jaune, molle à l’intérieur mais surtout, molle au global, sont pour moi un des grands héritages des cantines mobiles qui parsèment l’asphalte trouée de nos routes de campagnes du Québec. Ici, ils les font.

J’ai cessé de manger des frites vers l’an 2000 mais sans virer religieux sur ce point, j’en fais une confession Chez Tousignant.

Je savais qu’en commandant la boisson gazeuse, j’éclaterais mon budget imposé de $13 auquel je vous ai habitué chers lecteurs mais comme un clam chowder au menu, je me devais de l’essayer. Comme d’habitude, je me suis fait avoir par le bel emballage rétro à la Peggy Sue qui a gonflé ma facture aussi artificiellement que le sucre qu’elle contenait. Chez Tousigant ne peut pas être classé comme un « bon deal » mais pour un peu plus, la qualité est au rendez-vous.

Au fil d’arrivée de ce flashback dans le temps, j’ai dévoré mon cheeseburger en trois minutes et les frites en deux comme si quelqu’un allait me le voler tellement j’ai aimé le goût de leur cuisine maison, service hyper sympathique et jovial, ambiance de lollipop sans jukebox.

Je le sais que ça te fatigue mais non, moi non plus je ne le sais pas c’est qui, « Tousignant »?

Parce que bon comme ça, t’arrête de poser des questions.

Et pour 5 minutes de junk food coupable, t’arrête de TE poser des questions parce que le bonheur, c’est peut-être un plancher de tuiles blanches et turquoises?

Chez Tousignant

Chez Tousignant

Nourriture: 5/5

Service: 5/5

Coût total : $17.25 taxes incluses (Burger Tousignant + frites + cola aux cerises Tousignant)

Chez Tousignant

6956 rue Drolet (une rue à l’est du Marché Jean-Talon)

Chez Tousignant

Ouvert : tous les jours de 11:30 à 22:00 mais FERMÉ le lundi

11143112_10204293077071601_7809986037248322809_oFrançois Lavigueur, ami-collaborateur, recherchiste non-officiel en bonnes adresses, lectures et produits.

François c’est l’ami avec qui tu peux parler sans JAMAIS manquer de sujets.  En fait, dans son cas, il est possible de simplement l’écouter avec plaisir pendant des heures, tellement ses histoires sont colorées et intéressantes. Avouons-le, parfois on se demande si il aboutira à une fin avec tous ses détours, mais « Life is a journey, not a destination » et les plaisirs sont, avec François, dans les détails! Grand raconteur, éternel curieux, il est avide explorateur et d’un enthousiasme impossible à résister.