Quand je suis arrivé sur Le Plateau, une de mes premières découvertes locales fut Ma’am Bolduc.
Entre nos travaux intérieurs et le déménagement, on se cherchait un bon burger honnête qui goûtait la cuisine maison.
Ma’am Bolduc occupe le coin de l’avenue De Lorimier et Marie-Anne depuis 1972 et vous êtes sûrement passés devant des centaines de fois en sortant du Pont Jacques-Cartier, vous dirigeant vers le nord. Vous l’aurez deviné, c’est un « Depuis » (je vous mets au défi de trouver la référence dans le restaurant) et avec 4 décennies au compteur, quand même un exploit d’avoir servi des milliers de Montréalais en quête d’un bon bon burger et/ou d’une bonne poutine.
Depuis 1972
Dès ma première expérience, j’avais été attiré vers « Le Blanc »: un burger de boeuf traditionnel étagé avec laitue iceberg, tomates, oignons cuits et champignons. Le Blanc fait référence non pas à une couche de yogourt nature mais plutôt à une généreuse portion de fromage à la crème.
Si vous éprouvez un certain sentiment de déjà-vu, ce n’est pas parce qu’il y a un glitch dans La Matrix mais bien parce que cette combinaison a été rendu populaire, très populaire, par une institution montréalaise de la rue Ontario, soit le feu La Paryse, qui a fermé ses portes en 2012. Coïncidemment, c’est vers cette époque que les restos spécialisés en burgers ont explosé dans la métropole.
À l’époque, je le trouvais aussi bon que celui de La Paryse.
Mais Ma’am Bolduc n’étant plus aux fourneaux depuis des lunes, la recette a quelque peu changé, et pas pour le mieux. C’est subtil mais ça fait une différence. D’abord le fromage à la crème est étalé à froid, après la cuisson de la galette de boeuf. On aurait aimé qu’il soit ajouté vers la fin de la cuisson, juste pour le ramollir un peu pour qu’il fonde sur la galette.
Burger Le Blanc avec les fameuses frites
Le deuxième élément moins réussi sont les champignons. Quoique je sois assez partial pour les champignons cuits dans mon burger, la magie du « Blanc » était les champignons crus. Comme à La Paryse. La combine des champignons crus avec le fromage à la crème fonctionne et on s’étonne de ne pas le voir plus souvent sur les menus, même ceux des restos spécialisés en burger. Il y en avait 2, il n’y en a plus. Déçu.
Mais bon, rien ne vous empêche de le demander lorsque vous visiterez Ma’am Bolduc, ce n’est pas pour vous privé d’un bon burger, été comme hiver, et à ce prix, c’est une solide proposition à Montréal « Depuis » les olympiques de … Munich. Devrait pas trop être compliqué de demander de ne pas cuire un ingrédient.
Leurs frites sont exceptionnelles, le contraste parfait entre la friture extérieure et le féculent moelleux à l’intérieur, les amateurs auront déjà détecté l’armature d’une délicieuse poutine en devenir.
En terminant, le service est quand même rapide, considérant que la serveuse opère autant en salle qu’en cuisine (!?). La salle à manger est particulièrement agréable avec des touches rétro, beaucoup de bois qui la rend chaleureuse et quelques belles oeuvres d’Etienne Martin au murs (celui qui a peint la façade du Patati-Patata) – le funky Plateau en voie de disparition.
Maintenant vous le savez: « On vas-tu se commander un Blanc chez Ma’am Bolduc? Y’ont même une petite terrasse l’été, on va compter le nombre de personnes qui textent au volant sur De Lorimier. »
Roller Girl
Nourriture: 4/5
Service: 5/5
Coût total : $13.25 taxes incluses (sandwich sans frites + thé glacé)
Ma’am Bolduc
4351 Avenue De Lorimier
Ouvert : tout le temps
François c’est l’ami avec qui tu peux parler sans JAMAIS manquer de sujets. En fait, dans son cas, il est possible de simplement l’écouter avec plaisir pendant des heures, tellement ses histoires sont colorées et intéressantes. Avouons-le, parfois on se demande si il aboutira à une fin avec tous ses détours, mais « Life is a journey, not a destination » et les plaisirs sont, avec François, dans les détails! Grand raconteur, éternel curieux, il est avide explorateur et d’un enthousiasme impossible à résister.