Chipotle est une chaîne des restaurants née à Denver au Colorado avec maintenant plus de 1,900 succursales surtout aux USA et qui a grossit en un monstre de 4.5 milliards de chiffres d’affaires depuis 1993. La chaîne doit son succès à son positionnement « santé » en servant principalement des burritos énormes fait sur commande avec une panoplie d’ingrédients frais (extra pour la guacamole) qui se différencie des traditionnels fast food aux ingrédients maintes fois décriées. Bref, la chaîne a offert aux consommateurs exactement ce qu’ils demandaient et n’ont jamais regardé en arrière – « Build it and they will come » comme on l’a entendu dans « Field of Dreams », renommé « Dreams of Refried Beans » à l’interne chez Chipotle.
L’expansion internationale s’est dessinée d’abord de notre côté de la frontière à Toronto et Vancouver, et de l’autre côté de l’Atlantique du côté du Royaume-Uni et récemment à Paris, où « Burrito » est plus reconnue pour son utilisation à décrire « un petit objet buriné ». Parce que c’est SUPER compliqué de traduire un menu et l’affichage d’un restaurant (ironique), le Québec a encore été rangé de côté pour obtenir son lot représentatif de succursales et c’est après ce long détour par le désert du Nouveau-Mexique que j’ai découvert un équivalent québécois, à St-Henri, sur la même rue que le célèbre-resto-pour-y-avoir-au-moins-célébré-un-anniversaire-en-gang (i.e. Grumman) sur De Courcelle.
Ouvert depuis un an, on est invité à choisir sa protéine dès notre arrivée, base qui servira à monter en édifice votre burrito personnalisé du jour. Dans le personnalisé, il ne se fait pas mieux. Comme chez Chipotle. Pour cette première visite, j’ai choisi le boeuf assaisonné au cumin, épices qui revient souvent dans la cuisine de nos partenaires de l’ALENA. Toute la viande provient des cuisines du Blackstrap BBQ à Verdun qui a eu la brillante idée de trouver un autre débouché pour ses produits et d’ainsi occupé un créneau déjà développé par Chipotle. Probablement le plan d’affaires le plus rapidement approuvé de l’Histoire:
– « C’est quoi votre concept? »
– « On copie Chipotle au Québec. »
– « Combien vous voulez de zéros après le premier 100 sur le chèque? »
Burrito Tejano
Je n’ai pas vraiment choisi les ingrédients, j’ai pas mal tout choisi, même la guacamole en extra ($1). Et ils ont mêmes des oignons rouges marinés, j’adore les oignons rouges marinés, ça ajoute du soleil dans n’importe quel plat, mexicain ou pas. Au final, ça vous fait tout un sandwich ! Je n’ai même pas soupé ce soir-là ! Bon, je dois vous avouer que je n’ai pas capoté sur mon mélange d’ingrédients. Ce n’était pas aussi bon que chez Chipotle mais je ne saurais pointé exactement pourquoi. Aussi, la viande a tendance a se ramasser sur un côté du burrito ce qui fait qu’on est pris souvent à prendre, soit un bouchée de viande, soit une bouchée de légumes, i.e. un burrito dichotomique comme un Parlement. J’avais noté 3/5 mais avec les oignons rouges marinés qui me font plaisir (quoi? je suis influençable et je m’assume), j’ai remonté à 4/5 parce que le choix, ça compte au final.
Le service a été rapide et efficace, une ligne s’était formée derrière moi et le personnel a su efficacement passer à travers la demande.
En terminant, c’est petit. Non, non, le burrito il est gros, comme je vous l’avais dit, mais le local, vraiment petit, peut-être une dizaine peuvent s’asseoir au comptoir qui fait face à la rue De Courcelle, qui n’a de beau que le nom.
Comme quoi on pourrait mettre à jour « Ignorer l’éléphant dans la pièce » pour « Ignorer le burrito dans le local » pour vouloir dire la même chose, façon Tejano.
Nourriture: 4/5
Service: 5/5
Coût total : $13.20 (burrito $10 + jus de mangue $2 + taxes
Tejano
511 rue de Courcelle, Montréal, Qc H4C 3C1
Ouvert : tout le temps
François c’est l’ami avec qui tu peux parler sans JAMAIS manquer de sujets. En fait, dans son cas, il est possible de simplement l’écouter avec plaisir pendant des heures, tellement ses histoires sont colorées et intéressantes. Avouons-le, parfois on se demande si il aboutira à une fin avec tous ses détours, mais « Life is a journey, not a destination » et les plaisirs sont, avec François, dans les détails! Grand raconteur, éternel curieux, il est avide explorateur et d’un enthousiasme impossible à résister.