Les « fucking Ziti » ~ Les Sopranos

Par Recettesdeseries @Recettes_series

Avis aux passionnés de cinéma et de bonne bouffe. Jusqu’au 14 avril prochain, le Forum des Images est le théâtre de « Manger ! », un nouveau programme proposant d’explorer la façon dont le cinéma pense et représente la nourriture.

Au milieu des nombreux films décortiqués durant ce mois et demi – L’amour Food, Soleil Vert, Le Goût du riz au thé vert – une conférence a été animée vendredi dernier par un mordu de série : Emmanuel Burdeau. L’ancien rédacteur en chef des Cahiers du Cinéma, devenu membre de la rédaction de Mediapart, est surtout l’auteur de La Passion de Tony Soprano, publié en 2010. Pendant près d’une heure et demi, le critique de cinéma est revenu sur l’importance de la nourriture dans Les Sopranos, qui occupe « une scène sur deux » de la série. C’est dire si « la bouffe occupe une place dévorante » dans ce programme, diffusé de 1999 à 2006 sur HBO.

« Observez bien les premiers plans de chaque début de saison », débute Emmanuel Burdeau. « Vous constaterez que les premières images se fixent surtout sur Tony Soprano, personnage principal de la série, qui grossit au fil des épisodes… C’est une ‘enflure’, dans tous les sens du termes », ajoute avec humour le critique de cinéma, passionné par cette histoire de mafioso.

« Toutes les intrigues de la série ont un lien étroit avec la nourriture », analyse le spécialiste. Et à ce petit jeu de rapport intime entre arnaque et bonne bouffe, Carmela s’en sort plutôt pas mal. La femme de Tony Soprano n’hésite d’ailleurs pas une seconde à soudoyer un professeur d’université à coup de gâteau à l’ananas, pour que sa fille Meadow soit acceptée en classe. Carmela est également celle qui cache des rouleaux de billets dans des boîtes de soupes en conserve ou amène des gros plats de pâtes italiens pour les personnages malheureux de la série qui finissent régulièrement à l’hôpital.

Autre personnage important dans l’intrigue gloutonne des Sopranos : Artie, le propriétaire du restaurant Vesuvio. Comme le relate Emmanuel Burdeau, « il est la seule personne considérée comme intouchable par Tony Soprano du fait de sa profession », bien trop chère aux yeux du – trop – gourmand chef de la mafia du New Jersey.

Mais d’après notre expert, il suffit de regarder le pilote de la série pour comprendre à quel point la nourriture est importante pour l’intrigue. Dans ce tout premier épisode, le neveu de Tony commet son premier meurtre dans la charcuterie « Satriale », sur fond de têtes de cochons exposées en vitrine. De son côté, Junior, l’oncle de Tony, envisage de tuer le renégat « Little Pussy » dans le restaurant d’Artie. Enfin, Tony prépare un barbecue pour l’anniversaire de son fils Anthony (alias A.J.), auquel Livia refuse d’assister, privant ainsi son fils et son petit-fils de son fameux gratin de pâtes, les « Ziti Al Forno ». De là est née la réplique culte sortie de la bouche A.J. : « What now ? No fucking ziti? »… Un plat également préparé avec brio par Karen et qui hantera Les Sopranos jusqu’au clap de fin, en 2006.

Ci-dessous la vidéo réalisée en partenariat avec Le Point Pop :

La recette pour 6 personnes :

500 grammes de ziti (pâtes)
12 boulettes de viande (voir la recette sur l’article de Friends)
400 g de sauce tomate
100 g de parmesan râpé
1 boule de mozzarella
100 g de ricotta
100 g d’emmental râpé
Ail en poudre
Parmesan

Préparation :

Cuire les pâtes comme indiqué sur le paquet.

Préparer les boulettes de viande comme indiqué dans la recette de Friends.

Mélanger les pâtes, la viande, la sauce, le parmesan, la mozzarella coupée en morceaux, la ricotta et l’ail en poudre.

Saupoudrer avec l’emmental râpé.

Enfourner 45 minutes à 180°C.