Le meilleur fried chicken

Les derniers mois d’hiver sont difficiles pour le moral. Le moment est adéquat, selon moi, de se gâter un peu, avec une cuisine de circonstance. Je vous présente aujourd’hui une recette qui est en rotation, et en forte demande, chez nous, depuis quelques années; le meilleur fried chicken ou poulet frit.

Le poulet frit est passé de fast food acceptable dans ma jeunesse (je me souviens que ma mère m’achetait des boites pour me faire plaisir que je mangeais avec le plus grand bonheur, chaud ou froid) à ennemi #1 dans les années 90. J’ai même misère à comprendre, après toutes les légendes urbaines négatives qu’on leur a attribué (du chat? mutans de volaille? sauce « secrète » ?), que la grande chaîne que tout le monde connaît existe encore. Ma théorie? y’a pas mal plus de gens qui aiment le poulet frit que de gens qui avouent aimer le poulet frit. Il doit y avoir une secte du colonel dans chaque banlieue qui se réunit en cachette autour de leur bucket de 20 morceaux en riant et en se gavant avec grande satisfaction.

Si vous faites partie de ceux qui n’ont jamais voulu faire goûter du poulet frit à leurs enfants, je me permet de dire qu’il serait peut être temps. Parce que, honnêtement, du poulet frit c’est franchement parfait. La combinaison de croûte extérieure croustillante et de chair juteuse et savoureuse à souhait est difficile à battre dans la catégorie volaille. Pour les petits mais pour les grands aussi.

Question de vous déculpabiliser, je vous offre aujourd’hui ma recette, qui utilise la chair brune, plus tendre, goûteuse et riche des hauts de cuisse, mais sans la peau. Sans os, je les qualifierais presque de nuggets ou de croquettes suprêmes. Il faut voir la capsule viédo (en cliquant ici) pour visualiser le processus très simple, le résultat final parfait et… pour me voir déguisée en cowgirl même si ce n’est peut-être pas pour la raison que vous pensez…

Vous pourriez tout aussi bien utiliser des sections de poitrine, si vous êtes du camp viande blanche, ce qui n’est le cas pour personne dans notre maisonnée. Pas difficile de vous imaginer le défi que nous avons de nous partager un poulet entier…

J’ai testé plusieurs recettes de fried chicken au fil des années. Chaque fois qu’un grand magazine américain en met une photo en couverture, je ne peux m’empêcher de l’acheter. Il y a plusieurs autres bonnes façons de l’apprêter et j’ai moi même plusieurs recettes en rotation. Je dirais que la base du succès inclut presque toujours une marinade dans une base de babeurre ou buttermilk ou en saumure. Ma recette aujourd’hui combine les deux pour une chair qui fond littéralement sous la dent. Comme le babeurre est rarement quelque chose qu’on a au frigo, j’en ai aussi profité pour vous présenter, en version micro-bette, ma technique pour substituer le babeurre avec lait et citron, qui ajoute une je-ne-sais-quoi au goût du poulet.

Note: Je vous recommande de manger les morceaux de poulet frit IMMÉDIATEMENT. Si vous utilisez des morceaux de volailles avec la peau, peut-être resteront-ils croustillants plus longtemps car la peau offre un barrière entre la chair humide et la croûte. De toute façon, une fois que vous aurez mis la dent sur le premier morceau, vous ne pourrez plus vous empêcher et chez nous, il n’y a jamais AUCUN restant.

Autre note: si la quantité de sel vous semble exagérée, il faut réaliser que le gros du sel est jetée dans le fond de marinade/saumure et dans la farine épicée. Ce qui restera sur la viande est minime comparativement aux recettes commerciales.

Ingrédients

  • 10-12 hauts de cuisse de volaille désossés sans la peau
  • 2 tasses (500ml) de babeurre – voir ma recette de substitut ici
  • 1 c. à table (15gr) + 1/2 c.à table (7.5gr) de sel
  • 3 c. à table de poivre
  • 2 c. à table (ou soupe) de paprika
  • 1 c. à thé de poudre de piment de Cayenne
  • 2 tasses (230 gr.) de farine toute-usage (de la farine multi-grain ou entière pourrait être substituée en partie – selon vos goûts)
  • Huile d’arachide, de carthame, canola ou votre favorite pour la friture

Directives

  1. Préparer votre substitut de babeurre tel que démontré ici (ou, évidemment, utilisez du babeurre).
  2. Couper les hauts de cuisse en 2 sections ou morceaux .
  3. Dans un grand bol, combiner le babeurre, 1 c. à table (15gr) du sel, 1 c. à table du paprika, le poivre de Cayenne et 2 c. à table (30gr) de poivre. Combiner et y déposer les morceaux de volaille.
  4. Laisser reposer au frais pour 2 heures (jusqu’à 24hr au maximum).
  5. Faire chauffer environ 2 pouces (5cm) d’huile soit dans votre friteuse ou dans un caquelon à haut rebord*, jusqu’à 350-375F (190C) ou qu’un petit morceau déposé dans l’huile bouillonne allègrement.
  6. Dans un plat creux, combiner la farine, 1/2 c. à table (7.5gr) de sel, 1 c. à table (15gr) de paprika et 1 c. à table de poivre. À cette étape, vous pourriez aussi être encore plus créatif et ajouter vos épices de choix (sauge, épices mexicaines, poudre d’oignon, ail, etc) mais j’aime bien, au final, goûter le poulet.
  7. Retirer les morceaux de volaille de la marinade un par un et les déposer dans le mélange de farine épicée. Bien enrober toutes les surfaces de farine.
  8. Déposer 4-6 morceaux de volailles dans l’huile chaude (dépendamment de la grosseur de votre friteuse ou caquelon – il ne faut pas trop en mettre à la fois au risque de refroidir l’huile) et faire frire 5-10 minutes, selon la grosseur et le type de vos morceaux (si vous utiliser de plus gros morceaux de volaille sur l’os, il pourrait vous en prendre jusqu’à 12-15 minutes). Généralement lorsque l’extérieur est bien grillé et appétissant, l’intérieur est parfait.
  9. Servir immédiatement, idéalement, ou déposer sur une grille déposée sur une plaque, au four, à 200F (100C) , sans chevaucher, tandis que vous faites frire tous vos morceaux.

* Assurez-vous d’ utiliser les mesures de sécurité d’usage pour la friture à domicile. Une friteuse est idéale mais si, comme moi, vous le faites au caquelon, je suggère:

  • un caquelon au moins 3-4 fois plus haut que le niveau d’huile
  • un thermomètre
  • rester près (mais pas trop pour risquer d’être éclaboussé)
  • éloigner le caquelon de toute flamme nue (probablement trop risqué pour les poêles à gaz)
  • utiliser des mitaines protectrices de cuisine et des ustensiles adéquat
  • avoir un couvercle à portée de la main et, idéalement, un extincteur.

Hiiihhhhhaaaaaaaaa!

la petite bette xx