Première sortie au Lapin Blanc

Par Lapetitebette

Un restaurant aux airs d’Alice aux pays des merveilles. Photo: Patricia Brochu

Je suis heureuse de vous présenter ma première chronique et sortie « Adresses gourmandes », et ce au restaurant Lapin blanc, à Montréal, dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve (Homa), un quartier qui fut jadis aussi chaud que ce lapin pourrait le devenir.

À prime abords, je dois admettre que je ne vais pas au restaurant très fréquemment dans ma propre ville, principalement parce que je suis trop souvent déçue du rapport satisfaction-prix et aussi parce que la vie, depuis les enfants, ne me le permet pas, tout simplement. Un repas typique pour quatre dans le plus ordinaire des bistrots, avec un verre de vin pour maman et papa monte la facture au delà de 100$ plus vite qu’il ne vous en faudra pour digérer le fameux repas, avec deux enfants qui ont principalement mangé des frites et demandé au moins 20 fois « – quand est-ce qu’on mange? » rapidement suivi de « – quand est-ce qu’on s’en va ? ». Ensuite, le concept de « date night » n’était tout simplement pas un option chez nous avant l’été passé, en raison des besoins spéciaux de fiston qui nous faisaient hésiter à engager une petite gardienne de quartier. Mais rassurez-vous, ça n’enlève en rien mon esprit critique et mon expérience culinaire, qui ont été bâtis au fil des années, des voyages, des sorties et multiples évènements reliés au boulot ainsi qu’aux incalculables heures passées dans ma cuisine à tester mes propres recettes ou celles découvertes dans mes diverses lectures.

Cette première sortie en tant que blogueuse/youtubeuse fut à la fois intimidante et hyper excitante pour moi. Il faut comprendre que j’ai organisé moi-même, avec l’aide de mes agences de relations de presse, non loin d’une centaine de lancements de presse au fil des années dans mon rôle professionnel (vous savez… celui qui paie les factures!). Il était alors vraiment bizarre pour moi de participer en tant que média, avec ma caméra et mon petit carnet de notes,  à l’inverse de mon rôle habituel. Je dois dire que tous ces médias et influenceurs bouffe semblent être de fort bons vivants, et ma première impression est que je m’y sentirais rapidement à ma place comme de la moutarde avec des cretons.

Pour en revenir à mes lapins (!), j’ai vraiment aimé mon expérience dans ce petit restaurant de quartier qui gagnera sans doute rapidement des habitués. Si j’avais à décrire mon impression en un mot, je choisirais: réconfort. Des plats nourrissants, alléchants et juste assez novateurs se sont suivis à nos tables, en version partage, que j’adore, personnellement (pourquoi choisir quand on peut goûter à tout!).

Tresse de pain au fromages. Photo: Patricia Brochu

Mes coups de coeur de la soirée et les raisons pour lesquelles je retournerais au Lapin blanc? Je rêve encore de la tresse au fromage avec ses boulettes  de veau en sauce aux tomates confites … perfection dans la catégorie réconfort. Vous savez ce qu’on s’imagine de ces pizzas que l’on voit à la télé avec leur croûte farcie au fromage, qui en bout de ligne sont vraiment décevante (pour ne pas dire écoeurantes)? Le chef Simon Touchette du Lapin blanc l’a, lui, réussi à merveille.

Poutine Lapin Blanc

Mon deuxième coup de coeur: la poutine Lapin blanc. Je la décrirais comme un ragù de lapin en sauce tomate, servi sur des bâtonnets de polenta frits. Texture hyper agréable en bouche et une combinaison savoureuse qui pourrait bien créer une dépendance. Tous à la table semblaient aussi se pâmer pour ce plat fort bien pensé, tellement bien exécuté qui serait sans doute difficile (et long) à reproduire à la maison.

Tonkinoise

J’ai aussi beaucoup aimé la tonkinoise, avec son bouillon riche et délicat au lapin, et surtout adoré l’idée d’y ajouter des calmars. J’en aurais pris un deuxième bol, volontiers et je sens qu’il me prendra des envies d’aller m’en reprendre une portion complète durant les jours froids à venir.

Point de vue critique,  j’ai beaucoup aimé l’idée de servir les os à la moelle  sur un fond de veau mais il manquait, à mes humbles papilles, une petite touche salée à la moelle elle même (soit de la fleur de sel ou soit dégorger les os dans l’eau salée au préalable?). Ma deuxième note est que les options végétariennes me semblent un peu minces, chose à considérer car en souper de groupe, il est de plus en plus fréquent d’avoir des copains végétariens, qui aimeraient bien avoir quelques options aussi appétissantes que leurs acolytes omnivores.

En tout et pour tout, je retournerais au Lapin Blanc, avec les copains pour partager quelques plats et quelques verres (en autant que je réussisse à les convaincre de se rendre dans ce coin un peu plus éloigné de la ville). Avec le temps froid à nos portes, leur cuisine est exactement le style que je rechercherais pour me réchauffer l’estomac et l’âme! J’ai bon espoir pour les partenaires; Stéphane Allard (L’Horloge, ex-L’Abreuvoir et ex-M. Smith), Elie Morel (ex-Taverne Saint-Sacrement et ex-Village des neiges) et Charles Pilon (ex-M. Smith et ex-L’Horloge) que leur restaurant deviendra rapidement une adresse populaire pour les résidents du quartier. Oh, et on peut y voir les matchs de hockey (pour ceux que ça intéresse).

Ma visite au Lapin Blanc s’est déroulée lors d’un évènement média.
Le repas m’a été offert gracieusement.

Le Lapin Blanc est ouvert du lundi au dimanche, dès 16 h. 4456, rue Sainte-Catherine Est, Montréal Réservation 514 303-2014