Pastis landais à Marquèze (1/2)

Par Isca
Robuchon donne une recette de pastis dans "Le meilleur et le plus simple de la France". Je vous livre son commentaire : "Tourtière ou pastis ? La tourtière, faite dans les Landes, est un gâteau à pâte étirée contenant peu de pommes alors que le pastis - dérivé de la pastilla marocaine - est garni de pommes parfumées à la vanille, au zeste de citron et à la fleur d'oranger". D'une part, je ne vois pas trop la différence et d'autre part, le pastis que j'ai découvert à Marquèze,  est une brioche très riche en Rhum ... Pour faciliter les choses, le pastis désigne donc trois desserts différents. Oui, mais "pastis" signifie "gâteau" en gascon, alors ...


Pour 2 pastis

500g de farine t45110g de lait2cc de levure boulangère
3 œufs80g de sucre10g de sel125g de beurre3 cs de Rhum
Lait pour la dorureSucre perlé

Dans le bol du robot, verser la farine, le sel, le sucre, les œufs, la levure, le lait tiède et le Rhum. Actionner le robot muni du crochet pétrisseur et laisser fonctionner à petite vitesse 10 min. Ajouter alors le beurre ramolli morceau par morceau et continuer à pétrir jusqu’à l’incorporation complète, la pâte est souple, lisse, élastique et non collante. 

Couvrir et laisser lever 1h30 à température ambiante. Rabattre la pâte et la déposer sur le plan de travail fariné puis la séparer en deux parts égales. Bouler et placer les brioches dans les moules beurrés soigneusement. Laisser lever entre 2 h 30 et 7 h. 

Pour ma part, j'ai laissé pousser 6 h. Badigeonner très délicatement les pastis de lait et saupoudrer de sucre perlé avant d'enfourner pour 35 min à 180°. 


Le quartier de Marquèze est un écomusée constitué d'authentiques maisons de maître et métairies, autour d'un airial, vaste pelouse ombragée de chênes. Il a été reconstitué pour témoigner du mode de vie agricole si particulier des Landes à la fin du XIXe. Le site, plongé au coeur de la forêt est accessible en train, voici la gare :
Après avoir pris un vieux train classé, en présence non pas d'un mafioso sicilien à la mine patibulaire mais de cher et tendre, 
        on aperçoit la maison de maître avec son large auvent, "l'estantade".


    et celle plus modeste du métayer embellie par la treille.
A l'intérieur, la souillarde

                                               la cuisine

 et enfin, la chambre à coucher. 


La maison du brassier, la plus sommaire. Ce dernier apporte la force de ses bras pour les gros travaux, il est aussi berger la plupart du temps.
         A l'approche de la forêt, la cabane du gemmeur est bien jolie avec ses colombages et son enduit à la chaux,

       mais que dire du four à pain avec les dizaines de pastis en train de lever ?



             Il procure une envie irrépressible de s'y mettre ...