Avec mes copines blogueuses, nous avons beaucoup de chance car de temps en temps nous sommes invitées à découvrir des produits, des lieux, et c'est à chaque fois un grand plaisir pour moi de venir vous en parler ensuite (avec 3 semaines de retard certes, mais le temps passe à une de ces vitesses...) Fin juin, nous avons donc été conviées à une matinée de découverte des vignobles Saint-Verny, à Veyre-Monton (63), suivie d'une dégustation très enrichissante, puisque commentée par le directeur des lieux, Jean-Paul Berthoumieu. Réputé pour son caractère volcanique, le terroir auvergnat a également la particularité de bénéficier à la fois d'un climat continental et d'une hygrométrie méditerranéenne, des conditions idéales pour la vigne. Pour la petite histoire, le directeur des caves nous explique que les vignobles sont également situés sur le 45ème parallèle, qu'on désigne communément comme étant celui du vin, c'est d'ailleurs le cas aussi pour les vins de Californie, mondialement reconnus. Mais revenons en Auvergne :-) Les vignobles Saint-Verny, c'est environ 1 million de bouteilles par an, 20% en vin blanc (Chardonnay), 25% en vin rosé, et 55% en vin rouge (Gamay et Pinot pour ces 2 derniers). Seulement 20 % de cette production est destiné à l'étranger, le reste est vendu sur le territoire français, environ 1/3 aux grandes surfaces, 1/3 aux particuliers, et 1/3 aux cavistes. Pour la majorité des consommateurs, le vin auvergnat n'a pas excellente réputation. On dit souvent de lui qu'il est mauvais, âpre et de qualité moyenne. Et bien sachez que ce n'est plus le cas. En effet, le vignoble a longtemps été considéré comme tel, tout simplement parce qu'il était trop jeune. Au 19ème siècle, alors que la totalité des vignobles français ont été anéantis par le phylloxera, le vignoble auvergnat a été le seul épargné, et est ainsi devenu le premier fournisseur du pays, au point d'atteindre 46.000 hectares de vignes. Essoufflé, il fut tout de même touché par le phylloxera au début du 20ème siècle, et l'industrialisation massive de la région , ainsi que la 1ère guerre mondiale lui portèrent le coup de grâce. Il ne reprit vie qu'après les années 90, ce qui explique que les récoltes de cette époque aient été décevantes, puisque la vigne n'avait pas encore le développement nécessaire pour produire du vin de qualité. D'après Jean-Paul Berthoumieu, il faut plusieurs années à la vigne pour commencer à produire du raisin, et encore quelques années supplémentaires avant qu'il ne permette une vinification satisfaisante. Aujourd'hui, le vignoble auvergnat est à son apogée, et la dégustation qui a suivi a pu nous le confirmer pleinement : le vin de chez nous est délicieux :-)
Avec mes copines blogueuses, nous avons beaucoup de chance car de temps en temps nous sommes invitées à découvrir des produits, des lieux, et c'est à chaque fois un grand plaisir pour moi de venir vous en parler ensuite (avec 3 semaines de retard certes, mais le temps passe à une de ces vitesses...) Fin juin, nous avons donc été conviées à une matinée de découverte des vignobles Saint-Verny, à Veyre-Monton (63), suivie d'une dégustation très enrichissante, puisque commentée par le directeur des lieux, Jean-Paul Berthoumieu. Réputé pour son caractère volcanique, le terroir auvergnat a également la particularité de bénéficier à la fois d'un climat continental et d'une hygrométrie méditerranéenne, des conditions idéales pour la vigne. Pour la petite histoire, le directeur des caves nous explique que les vignobles sont également situés sur le 45ème parallèle, qu'on désigne communément comme étant celui du vin, c'est d'ailleurs le cas aussi pour les vins de Californie, mondialement reconnus. Mais revenons en Auvergne :-) Les vignobles Saint-Verny, c'est environ 1 million de bouteilles par an, 20% en vin blanc (Chardonnay), 25% en vin rosé, et 55% en vin rouge (Gamay et Pinot pour ces 2 derniers). Seulement 20 % de cette production est destiné à l'étranger, le reste est vendu sur le territoire français, environ 1/3 aux grandes surfaces, 1/3 aux particuliers, et 1/3 aux cavistes. Pour la majorité des consommateurs, le vin auvergnat n'a pas excellente réputation. On dit souvent de lui qu'il est mauvais, âpre et de qualité moyenne. Et bien sachez que ce n'est plus le cas. En effet, le vignoble a longtemps été considéré comme tel, tout simplement parce qu'il était trop jeune. Au 19ème siècle, alors que la totalité des vignobles français ont été anéantis par le phylloxera, le vignoble auvergnat a été le seul épargné, et est ainsi devenu le premier fournisseur du pays, au point d'atteindre 46.000 hectares de vignes. Essoufflé, il fut tout de même touché par le phylloxera au début du 20ème siècle, et l'industrialisation massive de la région , ainsi que la 1ère guerre mondiale lui portèrent le coup de grâce. Il ne reprit vie qu'après les années 90, ce qui explique que les récoltes de cette époque aient été décevantes, puisque la vigne n'avait pas encore le développement nécessaire pour produire du vin de qualité. D'après Jean-Paul Berthoumieu, il faut plusieurs années à la vigne pour commencer à produire du raisin, et encore quelques années supplémentaires avant qu'il ne permette une vinification satisfaisante. Aujourd'hui, le vignoble auvergnat est à son apogée, et la dégustation qui a suivi a pu nous le confirmer pleinement : le vin de chez nous est délicieux :-)