Lire ce genre d’article de la part d’un « brandmaker » dans l’édition en ligne du journal Les Echos, me fait bondir ! (C’est parfait pour mon cardio…).
Article intitulé : « Quelle stratégie pour le vin français ? » écrit à partir du constat apparemment inquiétant pour ce spécialiste que les Etats-Unis sont passés premier consommateur en volume de vin devant la France.
En effet, que nous propose-t-il comme cliché ?
- Que seul les vins français réputés et chers se vendent à l’export ! Donc là il pense aux Bordeaux et Bourgogne hors de prix qui en effet sont les favoris de cette classe émergente, très très fortunée, à travers le monde et notamment en Asie qui fait le bonheur des châteaux bordelais.
- Que « Ce qui est désormais en jeu, au-delà d’une mondialisation que nous avons réussie par le haut, c’est le succès commercial international des « petits » bordeaux ou côtes-du-Rhône, mais également des vins de régions moins connues à l’étranger comme l’Alsace, la Loire ou le Languedoc. »
Ca doit faire plaisir à plein de producteurs cette remarque bien franco-française ! En premier, croire que l’alternative aux vins prestigieux et luxueux c’est les « petits » Bordeaux (en a t il déjà bu ?) et les « Côtes du Rhône » ! En gros, en dehors des grands crus qui se vendent à l’étranger, les autres, ces petits vins, faudrait aussi qu’ils se vendent à l’export ! C’est un raccourci certainement ! Apparemment, il n’a aucune idée du dynamisme des autres appellations, notamment du Languedoc et de leur image de marque à l’export.
Alors évidemment, comme il analyse tout ça avec son oeil averti, il nous balance sa solution :
« Seules des marques de vin au plein sens du terme, c’est-à-dire puissantes ET qualitatives, peuvent permettre de relever ce défi. »
Ah oui, comme par exemple Arrogant Frog des Domaines Paul Mas, Fat Bastard de Gabriel Meffre etc… A-t-il une idée de la taille des entreprises viticoles dans le Languedoc et de leur importance sur le marché français et mondial. Connaissez-vous un secteur plus en pointe et apte à s’adapter à ces contraintes de marchés que celui du vin ? Le Languedoc démontre à lui seul depuis plusieurs années sa très forte réactivité à l’export et sa capacité d’attractivité in-situ d’une clientèle en recherche d’authenticité au travers de plusieurs projets oenotouristiques réussis.
Il a tout de même quelques bonnes remarques même si sa référence à Georges Duboeuf (tiens mais pourquoi parle-t-il de Duboeuf ?) date un peu et prouve s’il en était besoin son retard dans la connaissance du marché du vin français :
« Ainsi, l’une de nos rares grandes marques à rayonnement international, Georges Duboeuf, aux vins très respectés par les dégustateurs, à la compétence universellement reconnue par les professionnels, est pourtant mésestimée par le consommateur français prétendument connaisseur ! »
Ne nous y trompons pas, en effet, nous avons nous aussi en France cette volonté de créer des marques fortes et puissantes. C’est déjà le cas. Pas la peine de nous sortir des exemples Italiens et Espagnols comme si nous étions à ce point un peuple à part que nous n’en saurions même pas capables !
Lire l’article sur le site :
http://www.lesechos.fr/idees-debats/editos-analyses/0203567496347-quelle-strategie-pour-le-vin-francais-1014137.php
Le blog de Arrogant Frog pour vous donner une idée :
http://www.arrogantfrog.fr/blog/
Tags: marketing, duboeuf, brand, export, exportations de vins, marques, bordeaux