L’hiver déprime. Il suffit d’un ciel gris menaçant, d’une température un peu basse, et c’est le désert sur le marché du samedi matin. Loin de la nostalgie, le soleil me manque. Il est le seul à pouvoir remuer toute cette masse d’ennui qui ne fait que se plaindre au lieu d’en profiter !
Pézenas a parfois des allures de ville fantôme, comme beaucoup d’autres malheureusement. Eloignement des commerces vers des zones d’activités ou la bagnole est la reine et l’apparence une vertu du low-cost et de ses dérivés.
Au cœur d’une ville, comme ici, celle pour laquelle j’ai un attachement profond, quasi viscérale, on touche du doigt l’avenir de notre pays. Nous sommes devenus un immense champ d’attraction touristique qui nous fait vivre. Si nos barreaux sont invisibles, nos contraintes sont bien réelles. Nous ne produisons plus, nous exposons.
Qui résiste dans ce tourbillon de la modernité ? La vigne en premier, bien que touchée, meurtrie, abîmée par la mondialisation, elle résiste, se relève. Elle est la seule à pouvoir se réjouir de produire, de la richesse, du plaisir, du lien, par millions de bouteilles. Elle tapisse un paysage de plus en plus gagné par le mauvais goût des zones résidentielles et son horrible cohorte de murs en parpaings, brutes. On voudrait que ses pieds ne soient pas arrachés ou alors pour laisser la place à une autre culture, redonnant plus d’espace à la diversité. Et la vigne, forte, se transforme irrésistiblement pour accueillir un nouveau visiteur, dit-on, un oenotouriste, un flâneur de cave, un jouisseur du nez, dans le verre, un gastronome affamé !
A ses côtés, la ville toute de pierre vêtue, a bien des atouts endormis. Que faisons-nous pour la faire vivre ?
L’année commence bien quand on y pense ! On ne peut aller que vers les beaux jours. Les rues seront bien plus vivantes et le vin sortira des caves. Alors en pensant à ce thème des Vendredis du Vin du mois de janvier (initié par Mas Coris), le vin qui m’accompagnera sans faiblir, toute cette année, et les suivantes j’espère bien, sera le vin de Pézenas, qu’il soit celui de l’appellation qui pourrait se voir honoré de disposer de son propre nom, ou un autre du moment qu’il nous enivre d’arômes et de plaisir !
Vous n’avez pas fini d’entendre parler des vins de Pézenas !
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Tags: appellation, vendredis du vin, Pézenas, millésime, languedoc, culture, modernité, mondialisation